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vins égyptiens

13 octobre 2009

Ayam

ayam

Nom de la bouteille : Ayam

Type : 12,9°
Année : ?

Producteur : Al Ahram
Prix : 85 livres (10,50 euros) chez Drinkies

Conditions : 1 heure du matin, fatigués.

Accompagnement alimentaire : aucun

Musique : aucune

Test : Conseillé (peut-être parce que c'était la plus chère de la carte) par les vendeurs du Drinkies d'Alexandrie où j'ai acheté la bouteille , c'est un nouveau vin sur le marché égyptien. Quand on approche le verre de son nez, c'est le festival des fruits. Impression confirmée au goût. C'est un vin fort de fruit ! Se laisse boire !

Ivresse : Classique. Les mots viennent plus facilement à l'esprit et la conversation gagne en rebondit. Sommeil profond par la suite.

Conclusion : Un vin qui a du goût tout en étant très agréable.

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12 octobre 2009

"un musulman dans l'engrenage de l'alcool"

Un article de Vivien Pertusot pour le  Petit Journal qui date du 25 mars 2008 :

Alors que certains musulmans s’étonnent du grand nombre de magasins qui vendent de l’alcool, Le Petit Journal.com dresse le portrait d’un employé musulman un peu atypique, dans un univers majoritairement chrétien

Ahmed, responsable de Drinkies Maadi (photo Vivien Pertusot)

Un parlementaire affilié au Frères Musulmans se plaignait récemment de la recrudescence de magasins vendant de l’alcool. Pourtant, le gouvernement égyptien ne fournit plus de licence pour les boissons alcoolisées. En fait, plus qu’une réelle augmentation, c’est un raz-de-marée de l’enseigne Drinkies qui franchise des points de vente déjà licenciés. Il est vrai qu’un magasin à l’enseigne ostentatoire noire et orange fluo passe moins inaperçu qu’une petite épicerie un peu sale et pâlichonne.
Les employés de Drinkies sont majoritairement chrétiens. Leur religion leur autorisant la consommation d’alcool, il leur est moins contestable d’en vendre dans une société où la charia est reconnue par la constitution comme la principale source du droit. Un musulman, responsable de magasin avec une sonnerie religieuse sur son téléphone portable, est donc une espèce rare. Ahmed a 33 ans et depuis peu il est en charge de la boutique de Maadi. Il travaille pour Drinkies depuis quatorze mois. Il ne s’en cache pas : le boulot ne lui plait pas, mais il faut bien gagner sa vie. Son lieu de travail est loin de chez lui et "l'alcool n’est pas bon pour les musulmans". Il ne consomme pas d’alcool, mais il n’est pas pour autant épargné par les critiques. A la mosquée quand il va prier avec son polo noir estampillé Drinkies". Et même dans le magasin où il sent un certain mépris à son égard. "Les gens me disent : moi, je bois de l’alcool de temps en temps, toi tu en vends tout le temps", explique-t-il.

Etre musulman et vendeur dans un magasin d’alcool n’est pas chose simple. Sa famille le tolère, mais son père était furieux quand son fils a accepté le poste. A Maadi, sur une équipe d’environ dix employés, seul un autre est musulman.
Ahmed a été transféré à plusieurs reprises. Zamalek, Baba, Heliopolis et maintenant Maadi. "Il cherchait quelqu’un qui avait un bon niveau d’anglais", ajoutant qu’il parle également le russe et l’italien. Diplômé en droit, Ahmed a précédemment travaillé au service financier de Savoy et a démissionné pour ouvrir une pharmacie avec sa sœur, étudiante en médecine. Echec de l’entreprise et amende à la clé pour des différends légaux, Ahmed s’est retrouvé chez Drinkies. En attendant mieux.
Avec un salaire de 1.200 LE par mois, Ahmed ne s'en sort pas trop mal, mais espère pouvoir se lancer de nouveau dans l’aventure pharmaceutique d’ici peu.

28 septembre 2009

nostalgie abbaside

"Puis Graham se tourna vers moi et me demandait avec un sourire :
- Que buvez-vous ?
- Du vin rouge.
- Le vin rouge n'est-il pas interdit par l'islam ? me demanda Carol en ouvrant une bouteille ?
- Je crois en Dieu au fond de mon cœur, mais je ne suis pas pratiquant. D'ailleurs, des hommes de religion irakiens, à l'époque de l'empire abbasside, avaient permis de boire du vin.
- Je croyais que l'empire abbasside était terminée depuis longtemps.
- Il est effectivement terminé, mais...j'aime le vin."
Et plus tard, dans la soirée :
"Carol s'éclipsa tout à coup et je compris qu'elle était allée dormir. Je vis là le signal que la soirée était terminée et me levai pour dire adieu à Graham, mais il me fit signe d'attendre et souleva une bouteille de vodka :
- Que diriez-vous d'un verre pour la route ?
Je dis un geste d'approbation et lui dis, la langue déliée par la boisson :
- D'accord pour un verre de vin.
- Vous n'aimez pas la vodka ?
- Je ne bois que du vin...
- ... En suivant les conseils des hommes de religion abbassides ?
- J'aime vraiment l'époque abbasside, j'ai beaucoup lu sur elle. Peut-être mon amour du vin est-il une manière de faire revivre cette grande ère arabe perdue. Que diriez-vous si nous faisions comme Haroun al-Rachid ?
- C'est-à-dire ?
- L'un des paradoxes de l'histoire, c'est que si Haroun Al-Rachid avait le pouvoir de faire tomber la tête de n'importe qui, sur un simple geste à son bourreau Masrour, il était en même temps timide et courtois, extrêment attentif aux sentiments des autres. Lorsqu'il s'asseyait pour boire avec des amis, il plaçait une canne à côté de lui et, lorsqu'il était fatigué et qu'il voulait les voir partir, il tendait la canne à un échanson : ses amis comprenait alors que la soirée était terminée. De cette façon, ils ne les mettaient pas dans l'embarras  et eux non plus ne l'ennuyaient pas."

Chicago - Alaa El Aswany - page 161-162 - éditions Babel



27 septembre 2009

Château des Rêves

Nom de la bouteille : Château des Rêves

chateau

Type : Cabernet Sauvignon – Merlot / 13°
Année : 2006

Producteur : Al Ahram
Prix : 72 LE (9 euros) chez Drinkies sur Talaat Harb.

Conditions : début de journée, appartement, test réalisé avec une amie égyptienne au palais très innocent.

Accompagnement alimentaire : Poulet au curry suivi d’un Camembert Père Toinou (22 LE chez Métro) …

Musique : Jean Ferrat

tilidom.com

Test : La bouteille nous apprend que ce vin égyptien a été élevé à partir de cépages en provenance de la Békaa libanaise. Sur l’étiquette dorsale, on apprend qu'il s'agit d'un assemblage de Cabernet relevé par une touche de Merlot : « Ce bouquet complexe exhale des senteurs épicées, de cassis, de framboises et de cèdres, mêlées à un boisé élégant ».
Ce vin est réputé, parmi les expatriés, pour être un des meilleurs du marché égyptien. Plusieurs sites d’information touristique le recommandent au motif que ce serait un vin égyptien qui offense peu les palais français.
Il est certain que c’est un petit vin qui ne se fait pas remarquer et qui se laisse boire, l'air de rien... On préférera de courtes gorgées car celles trop appuyées peuvent laisser un arrière-goût un peu piquant. Mais sa simplicité (ou sa trop grande complexité, ce qui revient au même), qui en fait une valeur sûre, lui confère par contrepartie une absence presque totale de caractère. On se lasse sur la fin de la bouteille et on n’a pas forcément envie d’enchaîner directement sur  une autre  du même cru…

Ivresse : A donné envie de rester à paresser, rideaux fermés, en écoutant Astor Piazzola. Bonne sensation pendant la consommation mais apparition de migraines dans le courant de l’après-midi (conséquence, peut-être, de la vodka d’importation consommée au dessert).

Conclusion : Un pinard sans surprises, ni bonnes, ni mauvaises.

 

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